Les saisons de mon allaitement

Les saisons de l’allaitement

Les personnes avec un utérus sont cycliques. Elles répondent à des variations, celles de leurs hormones qui leur permettent notamment d’être menstruées, mais aussi d’enfanter et d’allaiter. Aujourd’hui, nos vies ne sont plus tournées autour de ces cycles.

Pourtant, tous les jours, nous en subissons toujours les effets.

Que ce soit lorsque notre premier jour de règle se calle sur LA réunion importante au bureau ou LA compétition de sport à ne pas rater ou tout simplement le jour où on est seule avec nos enfants. Personne ne vient nous sauver en disant “je comprends, tu n’as pas l’énergie que tu as d’autres journées du mois”.

Si l’on respectait le cycle des personnes menstruées, c’est ce qu’il se passerait. On écoutait notre corps et on cesserait de se battre contre sa véritable nature cyclique.

Cette vision du cycle dans la vie de personne menstruée peut s’appliquer sur d’autres événements de la vie : les cycles mensuels, les 4 saisons, la vie d’une personne menstruée.

Les saisons intérieures

Lorsque l’on évoque les saisons du cycle d’une personne menstruée, on évoque alors : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.

Le printemps représente la pré-ovulation tout comme dans les 4 saisons, on observe la nature qui recommence à fleurir, les arbres se réveillent de l’hiver.

L’été symbolise l’ovulation, phase pendant laquelle nous sommes fertiles, tout comme la nature qui nous offre alors des fleurs, des fruits et de l’abondance.

L’automne, représente la phase pendant laquelle nous nous préparons à nous séparer de notre sang sacré, si nous n’avons pas été fécondées. La nature dans cette période nous offre alors des pays délicieux rouge et brun, nous observons alors les feuilles qui jonchent le sol.

L’hiver enfin, pendant lequel notre sang se détache, nous laissant fatiguées et dans le besoin de ressource, de se tourner vers soi. Dans la nature, on découvre les arbres à nu, il fait froid et les paysages paraissent tristes. En réalité, dans le sol, il se passe une chose absolument délicieuse, c’est à cette période-là que l’on vous dira de planter un arbre fruitier si vous souhaitez qu’il soit fort et puissant. L’hiver, si respecté, peut être une période de régénération puissante. 

Les cycles de mon allaitement

Je crois que les cycles peuvent être vécus de façon complètement différente d’une personne à l’autre. J’ai la sensation à titre personnel d’avoir réellement déjà fait un premier tour de cycle de mon allaitement et aujourd’hui je me sens à nouveau dans l’été de mon allaitement.

Le printemps, quand mon bébé était bébé jusqu’à ses 3 mois, c’était absolument merveilleux, je n’avais aucune difficulté à accompagner mon bébé dans ses nuits, dans ses nombreux besoins.

L’automne, de ses 3 à 6 mois, lorsque j’ai ressenti le poids de ne pas avoir un bébé qui dort, de ne pas trouver de réponses, de perdre de vue qu’il existait d’autres personnes comme moi qui cherchent à savoir si telle ou telle choses sont normales ?

L’hiver, de ses 6 mois à 12 mois, quand je suis retournée travailler et que je ne trouvais pas le rythme entre ma vie de femme, de mère, d’employée et d’amie.

Tout se mélangeait dans mon cœur. Puis les centaines de questions qui m’habitent telles que : est-ce que c’est normal de l’endormir au sein ? Est-ce que si j’arrêtais l’allaitement elle dormirait mieux ? Est-ce que ce serait plus facile d’aller travailler si je n’étais pas mère ?

Qu’est-ce que je fais de mal ?

Le printemps, vers ses 12 mois, on a entamé un sevrage nocturne, petit à petit, avec des nuits pendant lesquelles on s’est adapté à ses besoins. Elle a, pendant, cette période, fait des nuits de 20h30 à 5h00 du matin. J’ai vu alors les bourgeons éclore.

J’ai cru qu’on avait tout résolu.

Puis j’ai vécu la réalité. 

L’été, cet été que je vis actuellement. Parce que j’ai l’impression d’avoir TOUT compris. 

Parce que je note que ma fille aussi est cyclique. Par période, elle est couchée par son père sans broncher et dort jusqu’à 5-6 heures du matin (et nous rejoint ensuite jusqu’à 8 heures et ça nous convient.). 

Et d’autres moments pendant lesquels elle a besoin que je reste avec elle. Est-ce qu’elle a besoin de soulager ses dents douloureuses ? Est-ce qu’elle vit un développement et a besoin d’être rassurée ? 

Je ne peux pas vous répondre. Mais j’accepte. Tant que j’accepte, je ne lutte pas. Si je ne lutte pas, je vais bien. Comme les vagues de contractions qui viennent et vont par intensité, je ne lutte pas. 

Comment vivre ses saisons ? 

Je vis pleinement les saisons intérieures de ma vie, de mon allaitement, mes hauts et mes bas, mes attentes, mes envies. 

Je sais déjà qu’à la suite de l’été, l’automne viendra s’installer et laissera ensuite place à l’hiver. Je l’accepte. 

Je sais que pendant l’hiver, je devrai aller creuser plus profond en moi, garder le cap vers le printemps et l’été qui viendront à nouveau. J’ai presque hâte de le vivre à nouveau, même si ça fait mal. Parce qu’à chaque fois, je me tourne vers ce que j’ai fait et je suis fière. 

Tu avais déjà ressenti cette sensation de la vie cyclique ? Cette lutte que l’on s’impose ? 

Tu es dans quelle saison intérieure en ce moment ? 

Tu peux prendre rendez-vous avec moi si tu souhaites qu’on évoque ensemble tes saisons intérieures. 

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